Circle prépare son entrée en bourse

Circle prépare son entrée en bourse

Circle, la société derrière le stablecoin USDC, a officiellement confirmé son introduction en bourse sur le New York Stock Exchange sous le symbole CRCL. Cette annonce marque une étape stratégique pour l’un des émetteurs de stablecoins les plus influents du marché, dont le jeton USDC en circulation dépasse aujourd’hui les 60 milliards de dollars. L’IPO prévoit la mise en vente de 24 millions d’actions, avec un prix cible entre 24 et 26 dollars, ce qui pourrait permettre de lever jusqu’à 624 millions de dollars.

Parmi les investisseurs intéressés figure ARK Invest de Cathie Wood, qui aurait déjà réservé pour 150 millions de dollars d’actions. Cette opération, si elle se confirme dans le haut de la fourchette, valoriserait Circle à plus de 6,7 milliards de dollars. L'entreprise avait déjà tenté une entrée en bourse via une SPAC en 2021, mais l’initiative avait échoué en raison de l’incertitude réglementaire. Ce nouveau dossier arrive dans un climat beaucoup plus favorable aux entreprises crypto, porté par une administration Trump ouvertement pro-blockchain.

Jeremy Allaire, PDG de Circle, a salué un "moment de maturité" pour l’ensemble du secteur, expliquant que l’USDC est appelé à jouer un rôle de plus en plus central dans le système financier mondial. Circle a également multiplié les partenariats ces derniers mois, notamment avec Visa et Solana, pour faciliter l’intégration de l’USDC dans les paiements transfrontaliers. L’introduction en bourse devrait permettre de renforcer la transparence financière de l’entreprise, tout en lui offrant les moyens de rivaliser avec Tether sur le marché mondial du stablecoin.

Bybit obtient la licence MiCA

La plateforme crypto Bybit poursuit son expansion mondiale en obtenant la précieuse licence MiCA en Autriche, devenant ainsi l’un des premiers exchanges à se conformer au nouveau cadre réglementaire européen. Cette licence lui permettra d’opérer légalement dans tous les pays membres de l’Union européenne, un marché de plus de 450 millions d’habitants. Bybit, fondée en 2018 et basée à Dubaï, prévoit d’ouvrir son siège européen à Vienne, avec une équipe initiale de 100 employés.

Avec l’entrée en vigueur du règlement MiCA en 2024, les acteurs du secteur doivent désormais répondre à des exigences strictes en matière de transparence, de lutte contre le blanchiment, de sécurité des fonds clients et de gouvernance interne. Pour Bybit, l’obtention de cette licence représente un avantage compétitif majeur face à des concurrents comme Binance, encore sous le coup de restrictions dans plusieurs pays européens.

Ben Zhou, PDG de Bybit, a souligné que cette stratégie européenne vise à répondre à une demande croissante de solutions d’investissement régulées et accessibles. Bybit entend y jouer un rôle central, aussi bien sur le plan de l’innovation que de la conformité.

La SEC abandonne les poursuites contre Binance

Dans un retournement de situation inattendu, la Securities and Exchange Commission a abandonné ses poursuites contre Binance et son fondateur Changpeng Zhao. L’annonce a été faite le 28 mai, avec la mention « avec préjudice », ce qui signifie que l’agence fédérale ne pourra pas rouvrir ce dossier à l’avenir. Cette décision marque un tournant majeur dans la guerre réglementaire qui opposait les autorités américaines à la plus grande plateforme crypto du monde.

L’affaire portait sur des accusations graves : gestion frauduleuse, non-enregistrement de services financiers, et manquements à la lutte contre le blanchiment. Binance avait accepté, fin 2023, de payer une amende record de 4,3 milliards de dollars dans le cadre d’un accord global avec le département de la Justice. CZ, de son côté, avait plaidé coupable à certaines charges et purgé quatre mois de prison dans une prison fédérale de Californie. La clôture de cette procédure par la SEC lève un obstacle majeur à la normalisation de la situation juridique de Binance aux États-Unis.

Pour de nombreux observateurs, cette issue traduit un changement de ton dans la politique américaine vis-à-vis des cryptos. L’abandon des poursuites renforce la légitimité de Binance, qui pourra désormais poursuivre ses activités dans un climat plus serein. Ce signal positif pourrait profiter à l’ensemble du secteur, à l’heure où les États-Unis redéfinissent leur stratégie crypto sur la scène mondiale.

Satoshi Nakamoto plus riche que Bill Gates

Avec la récente envolée du Bitcoin, la fortune de son mystérieux créateur, Satoshi Nakamoto, a été propulsée à environ 119,3 milliards de dollars. Ce chiffre, calculé à partir des 1,096 million de BTC que Nakamoto aurait minés entre 2009 et 2010, le place à la 11e place du classement mondial des plus grandes fortunes, juste devant Bill Gates. Cette montée fulgurante est d’autant plus impressionnante que les BTC de Nakamoto n’ont jamais été déplacés ou vendus, renforçant le mystère et la fascination autour de ce personnage.

La valeur de ces bitcoins reste purement théorique tant que les fonds ne sont pas bougés, mais leur impact symbolique est énorme. Nakamoto dépasse des figures emblématiques comme Michael Bloomberg ou Françoise Bettencourt-Meyers, et se rapproche du cercle fermé des 10 personnes les plus riches de la planète. Personne ne sait si Satoshi Nakamoto est un individu ou un groupe, ni s’il est encore en vie. Ce silence, conjugué à l’immobilité des fonds, renforce le mythe autour de Nakamoto. Sa fortune virtuelle incarne la réussite extrême d’un projet open source, construit sur la défiance envers les institutions, devenu aujourd’hui une pièce maîtresse de la finance moderne.