16 blockchains ont révélé avoir du code caché permettant de geler les fonds
Un risque méconnu qui touche même les plus grandes chaînes
Une analyse récente a mis en lumière un fait préoccupant : 16 blockchains majeures disposent de fonctions internes capables de geler ou de bloquer les fonds des utilisateurs.
Ces mécanismes ne sont presque jamais mis en avant publiquement, mais ils existent bel et bien dans l’architecture de plusieurs réseaux largement utilisés.
Cette découverte remet en question une idée souvent admise : que les fonds détenus sur une blockchain seraient systématiquement inaccessibles à toute forme de contrôle extérieur. La réalité est plus nuancée. Certaines chaînes intègrent des outils de blocage pouvant être activés par des entités spécifiques.
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Comment fonctionnent ces mécanismes internes ⚙️
Dans les chaînes concernées, on retrouve des fonctions telles que freeze, pause ou blacklist.
Elles permettent à une autorité donnée de :
- bloquer un portefeuille,
- empêcher un transfert en cours,
- neutraliser des fonds en réaction à un incident.
À l’origine, ces outils servaient des objectifs légitimes :
- répondre à un piratage,
- stopper un exploit,
- protéger les utilisateurs en cas de bug critique,
- se conformer à une décision réglementaire.
Le problème n’est pas leur existence, mais le manque de transparence sur leur portée réelle et sur les conditions dans lesquelles elles peuvent être activées.
Les blockchains identifiées 🎯
Parmi les réseaux touchés par ces mécanismes de gel, plusieurs chaînes populaires apparaissent :
- BNB Chain
- Aptos
- Sui
- VeChain
- WAX
- Kava
- Cronos
- Oasis Network
D’autres chaînes du même groupe présentent également une fonction similaire, souvent intégrée directement dans le code source ou dans les permissions de gouvernance.
Certaines plateformes permettent même de geler un actif à l’échelle du jeton, ce qui donne à l’émetteur un pouvoir de blocage total.
Ce point est crucial : une blockchain peut être décentralisée en apparence, tout en intégrant des points de contrôle centralisés dans ses smart contracts ou ses modules de validation.
Pourquoi ces mécanismes posent problème ⚠️
Même s’ils ont été conçus dans un but de protection, ces outils peuvent créer des dérives :
- risques de gel abusif,
- pression réglementaire excessive,
- interventions unilatérales,
- dépendance à une autorité centrale,
- incertitude sur la souveraineté réelle des utilisateurs.
Pour les utilisateurs, cela signifie que la possession d’un portefeuille ne garantit pas toujours la pleine maîtrise de ses fonds.
Pour les entreprises, cela pose des questions sur la résilience et la neutralité des blockchains utilisées.
Ces constats rappellent que le terme “décentralisé” ne garantit pas l’absence de contrôle. Il existe un écart réel entre le discours et l’implémentation technique.
Ce que les utilisateurs doivent retenir 🧭
Pour protéger efficacement vos fonds :
- informez-vous sur le degré réel de décentralisation du réseau utilisé,
- vérifiez si un mécanisme de gel existe dans la documentation ou le code,
- identifiez quelle entité peut l’activer,
- privilégiez les réseaux dont les règles sont publiques et limitées,
- diversifiez vos usages pour minimiser les risques.
Comprendre les mécanismes internes d’une blockchain est un élément essentiel de la sécurité numérique personnelle. Beaucoup d’utilisateurs découvrent trop tard que leurs actifs peuvent être bloqués sans qu’ils aient commis la moindre faute.
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Questions fréquentes 🤔
Est-ce que toutes les blockchains peuvent geler des fonds ?
Non. Certaines blockchains très décentralisées ne disposent d’aucun mécanisme de gel. Mais un nombre important de réseaux populaires intègrent un code permettant, sous certaines conditions, de bloquer un portefeuille ou un actif.
Pourquoi ces fonctions existent-elles ?
Elles ont été créées pour lutter contre les piratages, corriger des failles critiques ou répondre à certaines obligations légales. Le problème est qu’elles donnent un pouvoir unilatéral à une entité centrale.
Comment savoir si une blockchain possède un mécanisme de gel ?
Le seul moyen fiable est d’examiner sa documentation technique, son code source ou sa gouvernance. Dans de nombreux cas, ces informations ne sont pas mises en avant, d’où l’importance de rester prudent.