
LE DOSSIER : USDT, USDC, USDS, GHO ou FXUSD ?
USDT, USDC, USDS, GHO ou FXUSD : quel stablecoin adossé au dollar vous convient le mieux ?
Vous avez peut-être déjà entendu parler des stablecoins, ces cryptomonnaies particulières dont la valeur est adossée à une monnaie traditionnelle comme le dollar américain. Dans le monde des cryptos, les stablecoins jouent un rôle essentiel : ils offrent un refuge de stabilité dans un univers connu pour sa volatilité 🎢. Mais face à la multitude de stablecoins indexés sur le dollar – tels que USDT, USDC, USDS (anciennement DAI), GHO ou FXUSD – il est normal de se sentir un peu perdu. Lequel choisir ? Lequel correspond le mieux à vos besoins et à votre profil d’investisseur débutant ? 🤔
Dans cet article, nous allons démystifier ces cinq stablecoins en adoptant un angle pédagogique et neutre. L’objectif est de vous expliquer clairement les différences entre ces monnaies stables, leurs avantages et inconvénients, et les dernières actualités les concernant, notamment sur le plan de la réglementation. Ainsi, vous serez mieux armé pour décider quel stablecoin adossé au dollar vous convient le mieux pour vos investissements ou transactions, tout en découvrant les subtilités de chacun. Nous glisserons également quelques conseils pratiques et mentions de services utiles – par exemple comment une plateforme comme Coinstancy peut vous accompagner dans l’utilisation de stablecoins – afin de vous aider à naviguer sereinement dans cet univers. Préparez-vous pour un tour d’horizon complet et accessible des principaux stablecoins en 2025 ! 🚀
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Qu’est-ce qu’un stablecoin et pourquoi en a-t-on besoin ?
Avant d’entrer dans le vif du sujet, commençons par la base : qu’est-ce qu’un stablecoin exactement ? Un stablecoin (littéralement “pièce stable”) est une cryptomonnaie conçue pour maintenir une valeur stable, généralement en la liant (ou "adossant") à un actif de référence. Dans le cas des stablecoins adossés au dollar américain, chaque unité vaut théoriquement 1 dollar US. L’intérêt est de bénéficier des avantages des cryptos (transferts rapides, sans frontières, accessibles 24h/24) sans subir les fortes fluctuations de prix du Bitcoin, de l’Ether ou d’autres cryptomonnaies classiques.
Par exemple, un investisseur peut convertir rapidement ses bitcoins ou ethers en stablecoins lors d’une chute du marché 📉 afin de préserver la valeur de son portefeuille en dollars, sans passer par la case banque. Les stablecoins servent donc souvent de monnaie refuge ou de liquidité dans l’écosystème crypto. Ils sont très utilisés sur les plateformes d’échange pour acheter/vendre d’autres cryptos, ou dans la finance décentralisée (DeFi) pour prêter, emprunter ou fournir des liquidités tout en minimisant le risque de volatilité.
Cependant, tous les stablecoins ne fonctionnent pas de la même manière. Leur mécanisme de stabilité et leur degré de confiance peuvent varier. De manière générale, on distingue deux grandes familles :
- Stablecoins centralisés (adossés à des réserves de fiat) : Ce sont des tokens émis par une entreprise, qui garantissent qu’à tout moment vous pouvez échanger 1 token contre 1 dollar réel. Pour tenir cette promesse, l’émetteur détient en réserve des dollars (ou des actifs équivalents, comme des bons du Trésor américain) pour chaque token en circulation. C’est le cas de l’USDT ou de l’USDC par exemple. La confiance repose sur l’entité émettrice et sa transparence financière.
- Stablecoins décentralisés (adossés à des cryptos) : Ici, il n’y a pas de dollars en banque en face de chaque token, mais plutôt des cryptomonnaies déposées en garantie dans un protocole blockchain. Par exemple, pour créer (ou “minter”) 100 unités d’un stablecoin décentralisé, on devra verrouiller une certaine quantité de crypto (Ethereum, Bitcoin tokenisé, etc.) dont la valeur excède 100 $. Cette sur-garantie sert à absorber d’éventuelles chutes du marché crypto et maintenir la valeur du stablecoin. C’est le cas de l’USDS (ex-DAI) de MakerDAO/Sky ou du GHO de Aave. Ces systèmes fonctionnent sans autorité centrale, mais peuvent être complexes et dépendent de la robustesse des contrats intelligents et du bon fonctionnement du marché crypto.
Il existe aussi d’autres modèles plus expérimentaux (comme les stablecoins algorithmiques sans collatéral suffisant, qui ont pour la plupart connu des échecs retentissants – l’exemple le plus connu étant le TerraUSD qui s’est effondré en 2022). Dans notre comparatif, nous nous concentrerons sur des stablecoins majoritairement collatéralisés et ayant fait leurs preuves ou suscitant un intérêt en 2025.
Maintenant que ces notions de base sont posées, entrons dans le détail de chacun de nos cinq stablecoins phares. Pour chaque stablecoin, nous verrons comment il fonctionne, qui l’émet, ses points forts et points faibles, ainsi que les dernières nouvelles le concernant (y compris les aspects réglementaires récents).
USDT (Tether) : Le pionnier incontournable des stablecoins
Commençons par l’USDT, aussi appelé Tether USD. C’est le stablecoin le plus ancien (lancé en 2014) et de loin le plus utilisé dans le monde crypto. En 2025, l’USDT demeure le leader du marché en termes de capitalisation et de volume d’échange quotidien. Pour beaucoup d’utilisateurs, Tether est devenu presque synonyme de “dollar numérique”.
Comment ça marche et qui est derrière l’USDT ?
USDT est un stablecoin centralisé adossé au dollar. Cela signifie que pour chaque USDT en circulation, la société Tether affirme détenir l’équivalent de 1 USD en réserve. Historiquement, ces réserves étaient principalement du cash ou équivalents de cash (dépôts bancaires, liquidités). Avec le temps, Tether a diversifié en détenant aussi des bons du Trésor américains, des prêts garantis, voire d’autres investissements. L’USDT est émis par Tether Limited, une entreprise liée à l’exchange Bitfinex et enregistrée à Hong Kong (avec des entités dans diverses juridictions).
En pratique, la valeur de l’USDT reste collée à 1 $, car Tether permet aux grandes entités réglementées (généralement des plateformes ou institutionnels) de créer ou détruire des USDT via un processus de mint/burn en échange de dollars. Par exemple, si une plateforme possède 10 millions de dollars qu’elle souhaite convertir en USDT pour fournir de la liquidité à ses clients, elle les envoie à Tether qui émet 10 millions d’USDT en retour. Inversement, on peut rendre des USDT à Tether pour récupérer des dollars. Ce mécanisme d’arbitrage maintient le prix proche de 1 USD.
Popularité et usage de l’USDT
L’USDT a gagné en popularité car il a été l’un des premiers stablecoins disponibles et a réussi à s’implanter partout. Que ce soit sur les grandes bourses crypto (Binance, Kraken, etc.), sur des échanges décentralisés, ou même dans certaines économies émergentes où l’USDT sert de substitut au dollar, Tether est omniprésent. Sa liquidité est énorme, ce qui signifie que vous pouvez échanger des USDT contre à peu près n’importe quel autre crypto-actif très facilement, sans écart de prix important. Pour un investisseur débutant, l’USDT est souvent le stablecoin le plus facile à obtenir et à utiliser, car la plupart des plateformes l’acceptent comme monnaie de base.
Tether a su également se rendre disponible sur de multiples blockchains : à l’origine sur Omni (Bitcoin), puis surtout sur Ethereum (ERC-20), et désormais sur Tron, Solana, Polygon, Avalanche et d’autres. Cela permet à l’USDT d’être utilisé dans de nombreux écosystèmes. Si vous déplacez vos USDT sur une blockchain rapide comme Tron ou Solana, les transferts coûtent très peu cher et sont quasi-instantanés, ce qui a contribué à sa diffusion (par exemple, de nombreux utilisateurs en Asie utilisent l’USDT sur Tron pour des transferts de fonds à faible coût).
Controverses, transparence et réglementation ⚠️
Malgré son succès, l’USDT n’est pas sans controverse. Pendant des années, Tether a fait l’objet de doutes quant à la transparence de ses réserves. En 2017-2018, des suspicions sont apparues que Tether n’avait peut-être pas autant de dollars en banque qu’il y avait d’USDT en circulation. L’entreprise a tardé à fournir des audits complets, se contentant de publier ponctuellement des attestations de réserves. En 2021, Tether a conclu un accord avec le procureur de New York dans lequel elle a payé une amende et s’est engagée à plus de transparence, sans toutefois admettre de faute. Depuis, Tether publie trimestriellement un rapport de ses réserves. Ces rapports montrent qu’une grande partie des réserves est investie en actifs sûrs (cash, bons du Trésor à court terme), ce qui rassure en partie les investisseurs, bien que ce ne soit pas un audit complet en temps réel.
Un autre point à considérer est la réglementation. À l’échelle mondiale, les stablecoins sont dans le collimateur des régulateurs. En particulier en Europe, une nouvelle réglementation appelée MiCA (Markets in Crypto-Assets) est entrée en vigueur fin 2024, imposant aux émetteurs de stablecoins adossés à une monnaie (appelés “jetons de monnaie électronique” par MiCA) de satisfaire à des critères stricts : obtention d’une licence, transparence financière, réserves conservées en partie dans des banques de l’UE, etc. Tether, à ce jour, n’a pas obtenu de licence en Europe. Résultat, certaines plateformes européennes ont annoncé fin 2024 devoir suspendre ou retirer l’USDT pour se conformer à la loi. Par exemple, Coinbase a indiqué qu’il cesserait le trading d’USDT pour les clients résidant dans l’UE, faute de conformité de Tether avec MiCA. Cela ne signifie pas que l’USDT va disparaître (il reste dominant globalement), mais en Europe son usage pourrait être restreint si Tether ne s’adapte pas aux nouvelles règles.
Au-delà de l’Europe, d’autres juridictions comme les États-Unis discutent aussi de lois pour encadrer les stablecoins – par exemple en exigeant que seuls des établissements agréés (banques ou sociétés sous licence spéciale) puissent émettre des stablecoins garantis par de la monnaie. Tether, opérant hors des régulations classiques, se trouve dans une zone grise à cet égard. En clair, l’USDT porte un certain risque réglementaire pour l’avenir, en plus des enjeux de confiance sur ses réserves.
Avantages et inconvénients de l’USDT
En résumé, voici les principaux points forts et points faibles de l’USDT :
- ✅ Adoption massive et liquidité : L’USDT est accepté presque partout et en grandes quantités. Pour échanger, payer ou transférer des dollars numériquement, c’est souvent l’option la plus pratique.
- ✅ Polyvalence multi-blockchains : Disponible sur de nombreux réseaux (Ethereum, Tron, etc.), ce qui permet de choisir le réseau le plus efficace selon vos besoins.
- ✅ Historique stable : Malgré les controverses, l’USDT a globalement maintenu son peg à 1 $ au fil des années, y compris lors de crises crypto, ce qui inspire une certaine confiance pragmatique chez de nombreux utilisateurs.
- ⚠️ Transparence limitée : La structure de réserve de Tether n’est pas auditée de manière complètement ouverte et en continu. Il faut faire confiance aux rapports trimestriels fournis par la société.
- ⚠️ Risque réglementaire : En Europe surtout, l’USDT n’est pour l’instant pas en conformité avec les nouvelles exigences (MiCA). Cela pourrait limiter son utilisation ou vous obliger à passer par d’autres stablecoins à l’avenir si vous êtes un utilisateur européen.
- ⚠️ Centralisation : L’USDT étant émis par une société privée, il n’offre pas la résistance à la censure d’une solution purement décentralisée.
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USDC (USD Coin) : Le stablecoin transparent et réglementé
Passons maintenant à l’USD Coin (USDC), souvent considéré comme l’alter ego “sérieux” de l’USDT. Lancé en 2018, l’USDC est le fruit d’une collaboration entre Circle et Coinbase au sein du consortium Centre. En quelques années, il s’est hissé comme le deuxième plus grand stablecoin du marché. USDC se distingue par son accent sur la transparence financière et la conformité réglementaire, ce qui en fait un choix privilégié pour de nombreux acteurs institutionnels et investisseurs prudents.
Fonctionnement et garanties de l’USDC 🏦
L’USDC est lui aussi un stablecoin centralisé adossé au dollar, fonctionnant sur le principe simple : 1 USDC est échangeable contre 1 dollar US auprès de l’émetteur. Circle, l’entreprise principale derrière l’USDC, s’engage à conserver en réserve l’équivalent en dollars de tous les USDC en circulation. Ces réserves sont composées en majorité de liquidités en banque et de bons du Trésor américains à très court terme. La grande différence avec Tether, c’est que Circle communique bien plus sur ces réserves. Elle publie chaque mois une attestation réalisée par un cabinet comptable majeur, certifiant que les réserves en dollars et actifs sécurisés couvrent bien 100% des USDC émis. Cette transparence accrue vise à renforcer la confiance : un utilisateur lambda ou une entreprise peut se dire que l’USDC est “sûr” car régulièrement vérifié par des tiers et conforme aux règles comptables.
USDC a initialement été lancé sur la blockchain Ethereum (sous forme de token ERC-20), mais tout comme USDT, il existe désormais sur plusieurs réseaux (Algorand, Solana, Avalanche, Tron, etc.), facilitant son utilisation à moindre frais.
Un choix populaire pour la sécurité et la compliance
Du fait de cette approche rassurante, l’USDC a connu une adoption rapide, notamment dans le secteur de la finance décentralisée. De nombreux protocoles DeFi préfèrent utiliser l’USDC comme collatéral ou monnaie de référence du fait de la confiance qu’il inspire. Par exemple, MakerDAO (le protocole derrière DAI/USDS) a intégré l’USDC en garantie dans ses coffres, signe qu’il le considère comme relativement stable et sûr.
Pour les particuliers et entreprises, l’USDC est souvent le stablecoin de prédilection lorsqu’il s’agit de réglementation et de conformité. Aux États-Unis, Circle est une entreprise régulée (elle a une licence d’institution financière à New York et dans d’autres États via des partenaires bancaires). En 2024, anticipant l’application de MiCA en Europe, Circle a même obtenu une licence d’institution de monnaie électronique en France, devenant le premier émetteur majeur de stablecoin en conformité avec les exigences européennes. Cela signifie concrètement que, en Europe, l’USDC est considéré comme “MiCA-compatible” et peut continuer à être offert sur les plateformes légalement, alors que l’USDT risque d’être mis de côté. Cette conformité peut être un gage de pérennité pour ceux qui craignent d’éventuelles interdictions.
Événements marquants : depeg et reprise
Malgré son image de valeur sûre, l’USDC a connu un incident en mars 2023 : suite à la faillite d’une grande banque où était déposée une partie de ses réserves (Silicon Valley Bank), l’USDC a temporairement perdu sa parité, chutant jusqu’à environ 0,88 $. Ce depeg a heureusement été de courte durée : les autorités ont garanti les dépôts bancaires, Circle a récupéré ses fonds et le cours de l’USDC est vite revenu à 1 $. Cette mésaventure rappelle qu’aucun stablecoin n’est totalement à l’abri d’un stress, mais elle a aussi mis en évidence la réactivité de Circle et la résilience du modèle de l’USDC. Depuis cet épisode, l’USDC a vu sa part de marché diminuer un peu (certains utilisateurs se tournant vers d’autres stablecoins), mais il reste l’une des valeurs phares du marché.
Avantages et inconvénients de l’USDC
Pour résumer les caractéristiques de l’USD Coin :
- ✅ Grande transparence : Des rapports mensuels attestés par des experts-comptables assurent que chaque USDC est bien couvert par 1 $ d’actifs liquides. On sait précisément de quoi sont faites les réserves (essentiellement cash et bons du Trésor).
- ✅ Conformité réglementaire : USDC est émis par une entreprise régulée. Son respect des lois (comme MiCA en Europe) en fait un choix rassurant pour l’avenir – moins de risque d’être confronté à une interdiction ou à un retrait forcé de vos tokens.
- ✅ Fiabilité du peg : Hormis un incident ponctuel en 2023, l’USDC a maintenu un ancrage très solide au dollar. Même lors du depeg temporaire, l’équipe a communiqué et résolu la situation rapidement.
- ✅ Intégration DeFi et CeFi : L’USDC est largement utilisé comme base de calcul, collatéral ou devise d’échange dans d’innombrables applications. Vous pouvez facilement emprunter ou déposer des USDC pour générer des intérêts sur des plateformes sérieuses, ou via des services comme Coinstancy qui proposent des pools de stablecoins sécurisés.
- ⚠️ Centralisation et censure potentielle : Comme tout stablecoin centralisé, Circle a le pouvoir de geler des fonds en USDC sur certaines adresses (par exemple, ils l’ont fait pour se conformer à des sanctions visant des utilisateurs illicites). Pour un utilisateur lambda respectueux des lois, c’est peu probable que cela vous affecte, mais c’est bon à savoir.
- ⚠️ Dépendance au système bancaire : L’USDC reste tributaire des banques traditionnelles (pour stocker ses réserves en dollars). Un risque systémique bancaire peut donc indirectement l’affecter, comme on l’a vu avec SVB. En cas de crise financière majeure touchant les banques, un stress temporaire sur l’USDC n’est pas impossible, même si Circle essaie de minimiser ce risque.
- ⚠️ Adoption un peu moindre que l’USDT : Bien qu’il soit très courant, l’USDC n’égale pas encore l’USDT en termes de volume global. Sur certaines plateformes ou blockchains, on trouve plus facilement des paires en USDT. Dans la pratique pour un débutant, cette différence se fait peu sentir, car l’USDC est disponible sur la plupart des grands échanges également.
USDS (ex-DAI) : Le doyen des stablecoins décentralisés
Entrons maintenant dans le monde des stablecoins décentralisés avec l’USDS. Vous ne connaissez peut-être pas encore ce sigle, et pour cause : il s’agit du nouveau nom qu’a pris le stablecoin DAI en 2024. Historiquement, DAI (prononcez “Daï”) est le premier grand stablecoin décentralisé, lancé en 2017 par le protocole MakerDAO sur Ethereum. En 2024, dans le cadre d’une refonte du protocole (projet Endgame), MakerDAO – désormais renommé Sky – a décidé de rebrander DAI en USDS. USDS signifie vraisemblablement “USD Stable” et reflète la volonté de clarifier son arrimage au dollar.
Comment fonctionne l’USDS (DAI) ? 🔗
Contrairement à l’USDT ou l’USDC qui reposent sur des réserves en banque, l’USDS est créé de manière décentralisée via des contrats intelligents. Pour générer de l’USDS, un utilisateur doit déposer des garanties en crypto-actifs dans un coffre (appelé vault) du protocole MakerDAO/Sky. Typiquement, on peut déposer de l’ETH, du WBTC (Bitcoin tokenisé) ou d’autres actifs approuvés en garantie, puis emprunter un montant d’USDS inférieur à la valeur de ces garanties. Par exemple, si vous déposez pour 1500 $ d’Ether, vous pourrez emprunter jusqu’à 1000 $ en USDS (le ratio exact varie selon les collatéraux, mais l’idée est qu’il faut sur-garantir à au moins 150%). Tant que vous remboursez les USDS empruntés (avec des intérêts appelés “frais de stabilité”), vous pouvez récupérer vos garanties. Si la valeur des garanties chute trop (en dessous d’un seuil), le système liquide automatiquement votre position en vendant les collatéraux pour racheter de l’USDS, afin de maintenir la stabilité.
Ce mécanisme d’emprunt sur-garanti permet à l’USDS d’être toujours adossé par plus de valeur que nécessaire, assurant théoriquement qu’il y a suffisamment d’actifs pour “couvrir” tous les USDS en circulation. L’USDS n’est donc pas émis par une entreprise, mais par les utilisateurs eux-mêmes interagissant avec le protocole. Un peu comme si vous frappiez votre propre monnaie en déposant de l’or en caution dans un coffre-fort automatique.
Au fil du temps, pour renforcer la stabilité et la liquidité de DAI/USDS, MakerDAO a élargi la palette de garanties acceptées. Aujourd’hui, une part importante des réserves de l’USDS est composée... de stablecoins centralisés (comme l’USDC) et même d’avoirs en dollars dans le monde réel (via des obligations d’État ou des dépôts bancaires tokenisés). Ce paradoxe – un stablecoin “décentralisé” partiellement adossé à des actifs centralisés – est le fruit de compromis visant à assurer la fiabilité de l’USDS même en cas de grande volatilité crypto. Néanmoins, la gouvernance du protocole reste décentralisée (pilotée par les détenteurs du token MKR, rebaptisé SKY en 2024 lors du changement de nom de MakerDAO en Sky).
Points forts de l’USDS 👍
L’USDS (ex-DAI) bénéficie de plusieurs atouts hérités de ses années d’existence. D’abord, il est entièrement décentralisé : aucune entité centrale ne peut geler vos tokens, ce qui assure une forte résistance à la censure. Ensuite, il est systématiquement sur-collatéralisé par des actifs crypto de valeur supérieure à son émission, gage de sécurité puisque chaque USDS est adossé à plus de 1 $ de garanties – de quoi absorber des baisses modérées du marché sans rupture de peg. Par ailleurs, l’USDS est largement adopté dans la DeFi depuis longtemps (héritage du DAI), on le retrouve dans de nombreux protocoles ce qui témoigne de la confiance de la communauté. Enfin, il permet de générer un revenu passif via le taux d’épargne (DSR) du protocole Maker/Sky : en déposant vos USDS dans le module prévu, vous touchez un intérêt annuel (ce taux, variable, a été fixé parfois autour de 3-5% récemment). En résumé, l’USDS offre la stabilité du dollar tout en conservant l’esprit du “sans banque” et en donnant la possibilité de faire fructifier vos avoirs de manière décentralisée.
Faiblesses et limites de l’USDS 👀
Malgré ses qualités, l’USDS présente aussi quelques limites. D’abord, son fonctionnement reste complexe et dépendant du marché crypto : en cas de chute très brutale des principales cryptomonnaies, la stabilité de l’USDS pourrait être mise à mal, même si le protocole s’est doté de mécanismes de secours pour y faire face. Ensuite, bien qu’il se veuille décentralisé, une partie de ses réserves est constituée d’actifs centralisés (ex : USDC, dépôts bancaires tokenisés) ; cela crée un petit talon d’Achille en termes de censure ou de contraintes réglementaires, un point que la gouvernance Maker/Sky cherche justement à corriger en diversifiant progressivement les collatéraux. Enfin, l’USDS est moins grand public dans son accessibilité : il est très répandu sur les applications DeFi, mais moins sur les plateformes d’échange classiques. Un utilisateur débutant devra souvent passer par un échange décentralisé ou une interface spécialisée pour acquérir de l’USDS, là où l’USDT et l’USDC se trouvent en quelques clics sur les apps populaires.
Récapitulatif des avantages et inconvénients de l’USDS (DAI)
- ✅ Décentralisé et autonome : Fonctionne sans autorité centrale, pas de risque de gel de vos fonds par une entreprise.
- ✅ Plusieurs années de recul : Stablecoin éprouvé depuis 2017, avec une communauté active pour maintenir sa robustesse.
- ✅ Intérêt possible sur dépôts : Via le DSR (taux d’épargne de Maker), vos USDS peuvent générer un rendement modeste en restant simplement dans le protocole.
- ⚠️ Système complexe : Sous le capot, c’est une mécanique financière avancée. Le risque d’un bug de contrat ou d’une cascade de liquidations lors d’un crash existe (même s’il est atténué).
- ⚠️ Dépendance partielle à des actifs centralisés : Un paradoxe qui expose l’USDS à un petit risque de censure indirecte ou de régulation, bien que le protocole travaille à réduire cette dépendance.
- ⚠️ Moins liquide hors DeFi : Sur les gros échanges centralisés, il y a souvent moins de volume en USDS/DAI qu’en USDT ou USDC. Pour un usage courant, c’est généralement suffisant, mais c’est à noter.
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GHO : Le nouveau stablecoin par Aave
Parmi les nouveautés de ces dernières années figure GHO, le stablecoin lancé par la plateforme de prêt décentralisée Aave. Arrivé sur le marché en 2023, GHO a pour ambition d’offrir une alternative décentralisée supplémentaire aux utilisateurs de la finance décentralisée. Si vous êtes débutant, peut-être n’avez-vous pas encore entendu parler de GHO, car sa diffusion reste encore limitée par rapport aux poids lourds comme USDT ou USDC. Toutefois, il mérite l’attention pour comprendre la diversité de l’écosystème stablecoin.
Origine et fonctionnement de GHO 🔒
Aave est l’une des plus grandes plateformes de DeFi (finance décentralisée) spécialisée dans le prêt et l’emprunt de cryptomonnaies. Sur Aave, les utilisateurs peuvent déposer des crypto-actifs en garantie et emprunter d’autres actifs en retour. Le lancement de GHO s’inscrit dans cette logique : GHO est un stablecoin que l’on peut emprunter sur Aave en déposant des garanties. Techniquement, GHO est donc un stablecoin décentralisé adossé à de la crypto (comme l’USDS), mais sa particularité est d’être directement intégré au protocole de lending Aave.
Pour obtenir des GHO, un utilisateur d’Aave doit déposer des collatéraux (Ether, Bitcoin tokenisé, stablecoins, etc. selon les actifs acceptés par le protocole) et peut alors emprunter des GHO jusqu’à une certaine limite en fonction de la valeur de sa garantie. Contrairement à l’USDS où chaque coffre a son taux d’intérêt propre, Aave a choisi de fixer un taux d’emprunt unique pour le GHO (autour de 1,5% annuel au lancement). Cela signifie que si vous empruntez des GHO, vous paierez ~1,5% d’intérêts par an sur le montant emprunté – ces intérêts étant reversés à la communauté Aave via le trésor du protocole. Les détenteurs du token AAVE qui le mettent en staking bénéficient même d’une réduction de 30% sur ce taux pour emprunter du GHO, ce qui incite la communauté Aave à adopter ce stablecoin.
Atouts de GHO et perspectives
GHO se veut compétitif en termes de coût d’emprunt pour encourager son usage. Pour un utilisateur avancé, emprunter du GHO peut être plus avantageux que d’emprunter d’autres stablecoins sur Aave si le taux proposé est plus bas. D’un point de vue débutant qui ne ferait qu’acheter/tenir du GHO, on peut y voir un stablecoin garanti par des crypto-actifs diversifiés, géré par une communauté réputée (Aave) avec une gouvernance sérieuse. Cela apporte un gage de sécurité et de décentralisation supplémentaire, s’appuyant sur l’expertise d’Aave en matière de gestion de risques (leurs protocoles de prêt existent depuis 2020 sans incident majeur). GHO n’a pas d’émetteur central qui détient des dollars – tout se passe on-chain par des contrats – ce qui élimine les risques de gel arbitraire par une entreprise ou de non-transparence des réserves (puisque les garanties sont visibles sur la blockchain).
D’un autre côté, GHO est encore tout nouveau. Sa capitalisation restait modeste en 2025 (quelques centaines de millions de dollars, loin derrière USDT/USDC/USDS). Qui dit nouvel arrivant dit éventuellement liquidité limitée : il y a moins de lieux pour échanger du GHO, moins de volumes, ce qui peut rendre son usage moins fluide au quotidien. Par exemple, si vous détenez du GHO et souhaitez l’échanger contre de l’euro ou l’utiliser hors DeFi, les options sont restreintes tant qu’il n’est pas listé sur de grandes plateformes centralisées. Il faut généralement passer par des échanges décentralisés (comme Curve ou Uniswap sur Ethereum) pour convertir vos GHO en USDC ou USDT, puis en euro si besoin.
Synthèse : GHO en bref
- ✅ Décentralisé & adossé à Aave : Profite de la solidité du protocole Aave et d’une gouvernance distribuée.
- ✅ Intérêt communautaire : Emprunter du GHO finance le protocole et peut se faire à un taux attractif, notamment pour les membres qui stakent du AAVE.
- ✅ Transparence on-chain : Toutes les garanties de GHO sont visibles en temps réel sur la blockchain, assurant que chaque GHO est bien sur-garanti.
- ⚠️ Adoption naissante : En 2025, GHO est encore peu répandu dans le grand public. Son usage est surtout cantonné aux utilisateurs DeFi avertis.
- ⚠️ Accès plus technique : Pour un utilisateur lambda, obtenir du GHO peut nécessiter d’aller sur Aave ou sur un DEX – une démarche plus complexe que d’acheter simplement du USDT sur un exchange classique.
- ⚠️ Concurrence féroce : Face à d’autres stablecoins installés, GHO devra faire ses preuves pour gagner des parts de marché. Il n’apporte pas de rendement direct aux simples détenteurs (contrairement à USDS ou FXUSD qui proposent des intérêts via leur protocole).
FXUSD : Un stablecoin innovant orienté DeFi
Le dernier de notre liste, FXUSD, est un stablecoin décentralisé plus récent (introduit en 2024) qui innove en combinant stabilité et rendement. Émis par le protocole f(x) Protocol, il est entièrement collatéralisé par des cryptos à rendement – notamment des ETH mis en staking (via des tokens de staking liquide). En termes simples, les actifs déposés en garantie de chaque FXUSD génèrent eux-mêmes des intérêts, ce qui aide à soutenir le peg tout en offrant des récompenses aux utilisateurs du protocole.
FXUSD vise ainsi à fournir une sorte de “dollar crypto” qui travaille pour vous : les détenteurs peuvent placer leurs FXUSD dans un pool de stabilité et toucher des intérêts en FXUSD, tandis que le protocole utilise ces fonds pour garantir que 1 FXUSD ≈ 1 USD en toutes circonstances (via des mécanismes d’arbitrage et de liquidation automatisés).
Ce concept est prometteur pour qui souhaite maximiser le rendement de ses stablecoins, mais il s’adresse surtout à un public averti. En effet, FXUSD reste un projet récent avec une adoption encore limitée (quelques dizaines de millions de capitalisation en 2025). Il faut être prêt à utiliser des applications DeFi spécifiques (le protocole f(x) via une interface dédiée ou des échanges décentralisés comme Curve) et à assumer les risques inhérents (risque technique du smart contract, éventuelles fluctuations brèves du peg comme cela peut arriver sur un marché de niche). Pour un investisseur débutant, FXUSD est donc une option à considérer plus tard, une fois qu’on maîtrise mieux les fondamentaux de la DeFi.
En résumé, FXUSD apporte de l’innovation en proposant un stablecoin à rendement intégré, mais sa jeunesse et sa complexité impliquent de l’aborder avec prudence et dans une optique de diversification, plutôt que d’en faire son stablecoin principal dès le départ.
Quel stablecoin vous convient le mieux ?
En définitive, le meilleur stablecoin dépend de vos priorités personnelles. Voici quelques scénarios pour vous guider :
- 🤝 Vous cherchez le plus utilisé et le plus simple à trouver : L’USDT est la référence. Si vous souhaitez pouvoir échanger facilement partout, Tether est le choix par défaut sur la plupart des plateformes.
- 🏦 Vous accordez une grande importance à la transparence et à la régulation : L’USDC sera plus approprié. Ses réserves auditées et son respect des cadres légaux en font un stablecoin rassurant, adapté si vous voulez minimiser les incertitudes.
- 🛡️ Vous êtes attaché à la décentralisation et à la résistance à la censure : Regardez du côté de l’USDS (DAI) ou de GHO. Ces stablecoins décentralisés vous permettent de rester en crypto sans dépendre d’une entité centrale. L’USDS a le recul de plusieurs années, tandis que GHO apporte l’écosystème Aave.
- 🚀 Vous voulez expérimenter la DeFi pour générer des intérêts : L’USDS via son DSR ou le FXUSD avec son pool de stabilité peuvent vous convenir. Ils offrent des opportunités de rendement supplémentaires, avec un niveau de complexité plus élevé. Assurez-vous de bien comprendre les mécanismes avant de vous lancer.
- 💡 Vous hésitez ou vous avez des objectifs multiples : Rien ne vous empêche de diversifier entre plusieurs stablecoins. Beaucoup d’investisseurs répartissent leur capital stable entre par exemple USDT et USDC (pour la liquidité et la transparence), tout en gardant une part en USDS/DAI ou autres pour bénéficier de la DeFi. Cette diversification peut limiter les risques liés à un stablecoin en particulier.
Enfin, gardez un œil sur l’actualité : la réglementation évolue sans cesse (par exemple avec MiCA en Europe) et peut impacter l’utilisation de certains stablecoins à l’avenir.
Coinstancy suit de près ces tendances et propose un accompagnement pédagogique ainsi que des solutions pour profiter des avantages des stablecoins en toute sérénité.
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FAQ – Foire aux questions sur les stablecoins
Q : Qu’est-ce qu’un stablecoin exactement ?
R : Un stablecoin est une cryptomonnaie dont la valeur est stable par rapport à un actif de référence, généralement une monnaie fiduciaire comme le dollar ou l’euro. Par exemple, un stablecoin adossé au dollar vaut en principe toujours 1 USD. Pour maintenir cette parité, le stablecoin est soit garanti par des réserves (dollars en banque, obligations…) dans le cas d’un émetteur centralisé, soit collatéralisé par d’autres actifs (cryptos déposées en garantie) dans le cas d’un stablecoin décentralisé. L’avantage d’un stablecoin est de pouvoir bénéficier de la stabilité d’une monnaie traditionnelle tout en profitant de la flexibilité de la blockchain (transferts rapides, utilisation dans des protocoles, etc.).
Q : Est-ce qu’un stablecoin peut perdre son ancrage (depeg) ?
R : Oui, c’est possible, bien que les stablecoins majeurs s’efforcent de l’éviter. Un “depeg” signifie que le prix du stablecoin s’éloigne de 1 $. Cela peut arriver temporairement en cas de crise de confiance ou de problème sur les réserves. Par exemple, l’USDC a chuté à 0,88 $ pendant un week-end de 2023 suite à l’annonce que des fonds étaient bloqués dans une banque en difficulté. Généralement, si les réserves ou mécanismes sont solides, le cours revient à la normale après un certain temps. En revanche, un depeg prolongé ou définitif peut survenir si le stablecoin perd le soutien de ses réserves ou de ses utilisateurs (le cas extrême ayant été TerraUSD qui s’est effondré). Il est donc important de surveiller les actualités et de faire confiance à des stablecoins ayant fait preuve de solidité.
Q : Quel stablecoin est le plus sûr ?
R : “Le plus sûr” dépend du critère de sécurité que vous privilégiez. En termes de sécurité financière, l’USDC est souvent mis en avant pour sa transparence et la qualité de ses réserves, ainsi que son encadrement réglementaire – ce qui réduit le risque de défaut de la part de l’émetteur. L’USDT, malgré moins de transparence, est très liquide et a traversé de nombreuses épreuves sans perdre sa parité, ce qui lui confère une confiance “de fait” chez beaucoup d’utilisateurs. Les stablecoins décentralisés comme l’USDS ou GHO sont sécurisés vis-à-vis du risque de censure (personne ne peut les geler arbitrairement), mais ils dépendent de la santé du marché crypto. On peut donc dire que l’USDC est sûr du point de vue “réserves fiables”, tandis que l’USDS/DAI est sûr du point de vue “pas de risque d’intervention humaine sur vos fonds”. Une approche prudente est de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier et d’utiliser plusieurs stablecoins de confiance.
Q : Peut-on gagner des intérêts avec des stablecoins ?
R : Oui ! C’est même un des attraits de la DeFi et de plateformes comme Coinstancy. Plutôt que de laisser vos stablecoins dormir dans un portefeuille, vous pouvez les déposer sur des protocoles qui vont les prêter ou les utiliser et vous reverser des intérêts. Par exemple, vous pouvez prêter vos USDT ou USDC sur des plateformes de lending (Aave, Compound…) et toucher un taux d’intérêt annuel (souvent quelques pourcents). Avec l’USDS (DAI), vous pouvez les placer dans le module d’épargne Maker et obtenir un rendement (le DSR). Des stablecoins comme FXUSD intègrent un rendement automatique si vous participez à leur pool de stabilité. Attention, ces placements comportent toujours une part de risque (lié au protocole ou aux fluctuations), et les taux varient en permanence. Mais globalement, oui, il est possible de générer un revenu passif modéré avec des stablecoins, ce qui en fait des instruments intéressants pour faire fructifier des fonds en dollar numérique sans trop de volatilité.