Le président argentin Javier Milei dissout l'unité d'enquête LIBRA

Le président argentin Javier Milei dissout l'unité d'enquête LIBRA

Le président argentin Javier Milei a dissous l'unité d'enquête spéciale chargée d'examiner le scandale entourant le $LIBRA, qu'il avait lui-même promue en février 2025. Cette décision, prise par décret présidentiel, intervient alors que l'enquête n'avait pas encore rendu ses conclusions publiques, suscitant des critiques de l'opposition qui y voit une tentative d'étouffer l'affaire

Suite à la promotion par Milei sur ses réseaux, la valeur de la cryptomonnaie a grimpé en flèche avant de s'effondrer brutalement, entraînant des pertes importantes pour de nombreux investisseurs. Face à la controverse, Milei avait initialement annoncé la création d'une unité d'enquête pour faire la lumière sur l'affaire. Cependant, moins de trois mois plus tard, cette unité a été dissoute, le gouvernement argentin affirmant que sa mission avait été accomplie.

L'opposition politique a vivement réagi à cette décision, accusant le président de chercher à éviter toute responsabilité dans le scandale. Des appels ont été lancés pour relancer l'enquête au sein du Congrès, tandis que la justice argentine poursuit ses investigations, notamment sur les liens financiers entre Milei, sa sœur Karina, et les promoteurs de $LIBRA. Ce développement soulève des questions sur la transparence et la responsabilité au sein du gouvernement argentin, alors que le pays continue de faire face aux répercussions économiques et politiques du scandale $LIBRA.

Kraken lance des produits dérivés régulés en Europe

Kraken a récemment étendu son offre en Europe en proposant des produits dérivés régulés. Cette expansion a été rendue possible grâce à l'obtention d'une licence MiFID II via l'acquisition d'une société d'investissement chypriote, enregistrée auprès de la Cyprus Securities and Exchange Commission. Cette licence permet à Kraken de proposer ses contrats à terme perpétuels et à échéance fixe aux clients professionnels et particuliers dans l'ensemble de l'Espace économique européen, incluant les 27 États membres de l'UE, ainsi que l'Islande, la Norvège et le Liechtenstein.

Cette initiative s'inscrit dans une stratégie plus large de Kraken visant à renforcer sa position sur le marché européen des produits dérivés crypto, un segment en pleine croissance représentant une part significative du volume total des échanges de cryptomonnaies. En offrant une gamme complète de produits dérivés régulés, Kraken répond à la demande croissante des investisseurs européens pour des instruments financiers sophistiqués et conformes aux réglementations en vigueur.

En consolidant sa présence en Europe, Kraken démontre son engagement à fournir des services conformes aux normes réglementaires les plus strictes, tout en offrant à ses clients des outils de trading avancés pour naviguer dans l'univers complexe des actifs numériques.

Crypto-dîner de Trump

Le 22 mai 2025, Donald Trump a organisé un dîner privé au Trump National Golf Club de Sterling, réservé aux plus gros investisseurs de sa cryptomonnaie $TRUMP. L’accès coûtait donc entre 50 000 et 1 million de dollars, attirant 220 convives triés sur le volet. Parmi eux figuraient des figures controversées comme Justin Sun, milliardaire chinois et fondateur de Tron, sous le coup d’enquêtes pour fraude, ou encore l’ancien basketteur Lamar Odom, promoteur du memecoin $ODOM.

Le menu de luxe contrastait avec les protestations à l’extérieur, où des manifestants dénonçaient un "dîner de la honte", accusant Trump de monnayer son influence politique via les cryptos. L'utilisation du sceau présidentiel lors de l'événement a choqué jusque dans les rangs républicains.

Les 25 plus gros investisseurs ont reçu des cadeaux, comme des montres de luxe. Des élus démocrates ont demandé l’ouverture d’enquêtes pour conflits d’intérêts, voire corruption. Ce dîner pose une nouvelle fois la question de la frontière entre business personnel et fonctions publiques pour un président aux ambitions crypto toujours plus affirmées.

Organisé par son proche Bill Zanker et financé via World Liberty Financial, l’événement semble avoir consolidé un cercle d’influence autour du $TRUMP. À l’heure où Trump se positionne comme "le président du Bitcoin", ce dîner soulève des inquiétudes sur l’intégrité démocratique du pouvoir américain.

Relance de la guerre commerciale avec l’UE

Le 23 mai 2025, Donald Trump a annoncé l’instauration de droits de douane de 50 % sur l’ensemble des importations en provenance de l’Union européenne, à compter du 1er juin. Il a justifié cette mesure par l’échec des négociations commerciales, accusant l’UE de pratiques déloyales et évoquant un déficit commercial de plus de 250 milliards de dollars, bien que les chiffres officiels indiquent un déficit en biens de 235,5 milliards, partiellement compensé par un excédent en services.

Cette annonce a provoqué une onde de choc sur les marchés financiers mondiaux. Les principaux indices européens ont chuté : le DAX allemand a perdu 2,3 %, le CAC 40 français 1,7 % et le Stoxx 600 paneuropéen 1,5 %. Aux États-Unis, le S&P 500 a reculé de 0,7 %, le Dow Jones de 0,6 % et le Nasdaq de 1 %, marquant la pire semaine pour le S&P 500 depuis sept semaines. Parallèlement, Trump a menacé d’imposer une taxe de 25 % sur les smartphones fabriqués hors des États-Unis, ciblant directement Apple, qu’il accuse de délocaliser sa production en Inde. En conséquence, l’action d’Apple a chuté de près de 3 %.

La réaction européenne ne s’est pas fait attendre. Le commissaire européen au Commerce, Maroš Šefčovič, a déclaré que l’UE était prête à défendre ses intérêts et que tout accord commercial devait être basé sur le respect mutuel, non sur des menaces. Les analystes redoutent une escalade des tensions commerciales, rappelant les perturbations économiques causées par les précédentes guerres commerciales. Cette nouvelle offensive tarifaire de Trump pourrait raviver les craintes d’une récession mondiale, alors que les marchés commençaient à se stabiliser après les turbulences du début de l’année.